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PAPILLONS
LEPIDOPTERES
Le Machaon ou Grand porte-queue (Papilio machaon) photo © ??? Le Flambé ou Voilier (Iphiclides podalirius) photo © ???
Le Machaon fréquente, souvent par individus isolés, les biotopes fl euris. Mésophile et excellent volateur, il parcourt rapidement les prairies de fauche, les friches et les lisières, s’aventurant jusque dans les jardins ; il s’arrête rarement et brièvement pour butiner, puisant le nectar tout en vibrant des ailes. Les mâles se rassemblent et se livrent fréquemment à des « rondes sommitales » (“hilltopping”) autour d’un point culminant dégagé, le long d’un rebord de falaise, alternant poursuites de congénères et phases de repos au soleil. La chenille consomme les feuilles de diverses Ombellifères (Apiacées) et Rutacées, et il n’est pas rare d’assister à un cycle complet, de l’œuf à l’imago, au cœur du potager familial, sur des carottes cultivées. Dérangées, les larves dévaginent à l’arrière de leur tête un appendice bifi de orangé (osmaterium) dégageant une forte odeur d’acide butyrique qui décourage les prédateurs et les parasitoïdes. Cette odeur persiste chez les adultes, notamment chez les femelles, tandis que les mâles exhalent plutôt des parfums de fl eurs et de fenouil. L’hivernation s’effectue à l’état nymphal ; la chrysalide, succincte, fi xée à la base des tiges de la plante-hôte ou contre une pierre, revêt une livrée parfaitement homochrome au support.
Les androconies sont des écailles spécialisées présentes chez les mâles. Lors des parades nuptiales, elles diffusent des substances sexuelles chimiques odoriférantes, issues de glandes. Elles peuvent être disséminées parmi les écailles ordinaires comme former une touffe fibreuse bien nette. Ces écailles sont régulièrement situées sur la face supérieure de l'aile antérieure.